LES AFFICHES FRANCO-ALLEMANDES

 » Ce jour-là, le chef dirigea d’une main ferme et efficace, privilégiant l’ampleur orchestrale au détriment parfois des nuances. Patricia Pagny ne se laissa jamais emporter par le déferlement sonore et sans jamais donner l’impression d’une opposition, avec aisance elle sut imposer l’équilibre entre le piano et l’orchestre, dialoguant avec chaque groupe d’instruments, soulignant par là l’esprit de musique de chambre qui anime les trois mouvements de ce concerto. Avec finesse et maîtrise, elle fit entendre la voix du piano. Grâce à un jeu juste et équilibré, un sens infaillible du phrasé, l’expression d’un romantisme simple et sans affectation inutile, elle excella tout aussi bien dans les brillants passages virtuoses que dans les moments intimistes d’écriture délicate et raffinée. Mais plus que tout, ce qui transcenda son interprétation, c’est une clarté permanente qui au terme de ce magnifique concerto [Schumann] donna un sentiment d’harmonie rayonnante. «