PRESS REVIEW
“La Pagny coglie la varietà di atteggiamenti che il compositore affida a queste pagine brevi ricreandole con accattivante freschezza, senza alcuna concessione ad insidiosi sdilinquimenti ma con quella naturalezza d’eloquio che trae linfe da profondo della classicità, terreno che la pianista, da esemplare mozartiana qual’è, esplora con la consapevolezza delle tante virtualità in esse racchiuse, fino alla più trepida visione romantica.”
LA GAZZETTA DI PARMA
« Sans maniérisme aucun, elle fait preuve d’un sens constant de l’inflexion juste, qui relève, sans la souligner, l’expression de chacune de ces courtes pièces, évitant ainsi toute uniformité de ton. Les lignes mélodiques au contour net prennent subtilement appui sur l’accompagnement le plus souvent très régulier de la main gauche, marqué d’une articulation précise mais sans rigidité. Patricia Pagny affirme aujourd’hui toute l’aisance et la richesse de son tempérament et de son imagination musicale dans ce délicat parcours que Mendelssohn à situé à la lisière de deux mondes, celui du respect classique de la forme et celui de la traduction romantique des expressions. Ce très heureux mi-parcours intégral des Romances sans paroles proposé par Patricia Pagny se place ainsi assez au-delà de l’interprétation d’Ester Budiardjo des Opus 30 et 62, à l’expression générale certes plus allante, mais sans doute plus lisse et moins caractérisée, et soutient tout à fait la comparaison avec les interprétations de la totalité du corpus – autant celle de Daniel Barenboïm, brillante mais finalement souvent extérieure, que celle de la pianiste hongroise Livia Rev, tout en naturel et finesse. »
CLASSICA REPERTOIRE
ARTE-TV BestOf2007 – ARTE a sélectionné les 5 meilleurs enregistrements de l’année
Une musique chaleureuse et vivante, une interprétation hors norme, voilà ce qu’il vous faut pour bercer vos longues soirées d’hiver. Les Romances sans paroles, jouées par Patricia Pagny, vous apportent un concentré de romantisme. On n’en demandait pas tant ! Il faut vraiment écouter ce disque pour réaliser à quel point la présence de l’artiste compte pour donner à ce cycle un supplément d’âme et de sens. Patricia Pagny, imprime ici sa marque et sa seule présence suffit à faire de ces Romances sans paroles de purs moments d’émotion : ce n’est plus seulement de la musique, c’est une voix, un visage, un sourire…
Mathias Heizmann
Patricia Pagny est l’une des musiciennes les plus attachantes de sa génération. Son dernier disque consacré à Mendelssohn est un modèle de charme et de tendresse. Les amateurs de piano ont pris l’habitude, depuis quelques années déjà, d’adapter leurs oreilles à un certain standard de jeu. Nos grands parents cherchaient des individus, des êtres de chair au visage familier : on aimait Samson François, Claudio Arrau, Dinu Lipati pour ce qu’ils représentaient et pour ce qu’ils nous signifiaient d’eux-mêmes. On cherche aujourd’hui des interprètes pour mieux servir les œuvres, c’est-à-dire des passeurs. La question des pianistes (et par la même occasion celle des auditeurs et des critiques) est devenue majoritairement celle du style.
Certes, les choses ne sont pas si tranchées : il y a, comme partout, des formes de résistance et des musiciens cherchent à échapper au courant dominant. Patricia Pagny en fait partie et si l’on s’arrête aujourd’hui sur son nouvel opus, c’est précisément pour cela.
Patricia Pagny a produit deux disques ces derniers temps : un Beethoven en compagnie du violoncelliste Alexander Hülshoff et cet album Mendelssohn dont le titre, à lui seul, méritait un article complet.
Les Romances sans paroles, tout le monde les connaît. Musique intimiste, parfois répétitive, ce cycle a fait de ses vertus faiblesse : écoutées bout à bout, on finit presque par se lasser. Mais lorsque Patricia Pagny met en scène ces miniatures, elles acquièrent aussitôt une identité particulière et une puissance suggestive tout à fait inattendue.
Je ne sais pas à quoi cela tient vraiment. Aux infimes décalages entre les voix de la polyphonie ? Au sentiment d’improvisation, de surprise ? Ou bien encore aux couleurs infiniment variées qui donnent aux lignes mélodiques un relief saisissant ? Peut-être tout cela joue-t-il, mais je crois en réalité que ces éléments perceptibles sont le résultat d’une approche singulière de la musique et non la base d’une alchimie qui transformerait le plomb en or, un simple cheminement harmonique en Contes des Mille et une Nuits.
Il faut vraiment écouter ce cycle (incomplet d’ailleurs, mais qu’importe) pour réaliser à quel point la présence de l’artiste compte dans ce récit étrange, certes sans parole mais non sans pensées. Ce n’est plus seulement de la musique, c’est une voix, un visage, un sourire. Et dans l’air du soir, alors que tout cela chante si bien (et dieu sait à quel point, au piano, l’art du chant est une chose difficile !), c’est étrangement ce visage inconnu et ce sourire qui s’imposent, nous touchent et nous donnent envie de tout réécouter…
Mathias Heizmann
ARTE TV : Best of 2007 – aus den 5 besten Klassik-Alben des Jahres 2007 !!!
« Eine lebendige Musik, hervorragend interpretiert von Patricia Pagny – Mendelssohns Lieder ohne Worte sind Romantik für lange Winterabende. Wer dieser Einspielung aufmerksam lauscht, wird feststellen, wie wichtig die Ausdruckskraft des Interpreten ist, um diesen Zyklus mit dem ganz besonderen Quäntchen Seele und Sinn zu bereichern. Patricia Pagny gelingt dies hervorragend. Ihr Stil, ja ihre Präsenz allein machen die Lieder ohne Worte zu bewegenden Momenten. »
Mathias Heizmann – ARTE TV
« Patricia Pagny gehört zu den interessantesten Musikerinnen ihrer Generation. Ihre neue Mendelssohn-Einspielung ist voller Charme und Zärtlichkeit. Liebhaber von Klaviermusik richten ihre Hörgewohnheiten seit Jahren nach einem bestimmten Interpretationsstandard. Unsere Großeltern suchten nach Individualisten, nach Menschen mit bekanntem Gesicht. Man mochte Samson François, Claudio Arrau oder Dinu Lipati für das, was sie darstellten und von sich selbst preisgaben. Heute sind Interpreten gefragt, die vor allem den Werken gerecht werden, Vermittler sozusagen. Bei Pianisten stehen sowohl für die Zuhörer als auch für die Kritiker derzeit vor allem Stilfragen im Vordergrund.
Natürlich ist die Sachlage so eindeutig nicht: Wie überall gibt es auch unter Musikern Widerstand und Versuche, sich vom Mainstream zu distanzieren. Patricia Pagny gehört zu jenen Künstlern, und genau deshalb soll es hier um ihre neue Veröffentlichung gehen.
In letzter Zeit hat Patricia Pagny zwei CDs eingespielt: gemeinsam mit dem Cellisten Alexander Hülshoff eine Aufnahme mit Werken von Beethoven sowie das Mendelssohn-Album, über dessen Titel allein ein ganzer Artikel geschrieben werden könnte.
Jeder kennt die Lieder ohne Worte. Der Zyklus aus introvertierten, gelegentlich eintönig wirkenden Stücken ist nicht frei von Schwächen: Hört man sie hintereinander, könnte man ihrer fast überdrüssig werden. Doch wenn Patricia Pagny diese Miniaturen inszeniert, erhalten sie sogleich eine besondere Identität und entfalten eine unerwartet starke suggestive Kraft.
Ich weiß nicht, woran das genau liegt. An den winzigen Verschiebungen der polyphonen Stimmen? Am improvisatorischen, überraschenden Charakter der Interpretation? Oder an den zahllosen Klangfarben, die der melodischen Linie ein erstaunliches Relief verleihen? Vielleicht ist es all das, aber ich denke, diese wahrnehmbaren Aspekte sind vor allem das Ergebnis eines einzigartigen Zugangs zur Musik und keineswegs so etwas wie die alchemistische Verwandlung von Blei zu Gold oder von einer einfachen harmonischen Wendung zu einer Erzählung aus Tausendundeiner Nacht.
Man muss diesen zwar unvollständigen, aber nicht minder wertvollen Zyklus wirklich anhören, um die Präsenz der Künstlerin in dieser merkwürdigen Erzählung, die zwar ohne Worte, nicht aber ohne Gedanken auskommt, voll zu erfassen. Hier handelt es sich nicht mehr nur um Musik, sondern um eine Stimme, ein Gesicht, ein Lächeln. Und in der Abendstimmung, inmitten dieses schönen Gesangs (und es ist weiß Gott nicht leicht, auf dem Klavier gesanglich zu spielen!) berührt einen eben jenes unbekannte Gesicht, jenes Lächeln so sehr, dass man Lust bekommt, alles noch einmal von vorn anzuhören. »
ARTE TV – Mathias Heizmann